ePrescrire - Mai 2018

Ce titre en forme de boutade, cache néanmoins une réalité fondamentale : l'évolution de notre société démontre que se limiter uniquement aux performances de l'ouvrage, est une erreur absolue. Un exemple simple : mon bâtiment est couvert de panneaux solaires ou photovoltaïques et arbore fièrement son label « BEPOS », manque de chance, on avait oublié la tour qui se construit en face avec son ombre portée destructrice ! Il est donc évident que l'avenir doit (aurait toujours dû) se concevoir à l'échelle du territoire (TIM) ou de la cité (CIM).

Le territoire est d'abord « un socle » avec un dessous (les réseaux, les infrastructures, les nappes phréatiques, ...) et un dessus (les bâtiments, les végétaux, les reliefs, ...). Sa modélisation numérique est une évidence et révolutionne la perception de tous projets. Mais c'est aussi une captation de nos données.

Quel gâchis d'avoir laissé faire nos amis d'Outre-Atlantique se promener dans nos rues avec leurs caméras ou nous survoler librement avec leur satellite Google et autres « Gafa » ont capté gratuitement nos données, nous allons les payer !

La pertinence d'une réaction française (IGN, ...) ou européenne doit être une priorité nationale. Apprenons à sauvegarder nos données pour les exploiter à notre guise (l'Open data). Une fois l'accès libre à nos données, le talent de nos urbanistes et de nos architectes sera sublimé et nous pourrons mieux concevoir et imaginer « numériquement » notre monde de demain avant de le construire.