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PROJETS DU MOIS L'Observatoire à Oberschaeffolsheim (67) Mardi 09 Octobre 2012 à 18h00
Il s'agit là, d'un nouveau bâtiment à deux niveaux, d'une surface utile de 223m² conçu selon des critères de haute qualité environnementale. L'Observatoire, dessiné par Bertrand FRITSCH, est non seulement basse consommation et affiche également un bilan énergétique positif. Cette construction, produira plus d'énergie qu'elle n'en consomme grâce notamment, à une orientation et une isolation optimales, à la suppression des ponts thermiques, à une pompe à chaleur reliée à des capteurs au sol, à des panneaux solaires thermiques et à 93 m² de cellules photovoltaïques. L'Observatoire est ouvert au public qui peut y découvrir des produits innovants et savoir-faire spécifiques. Au premier étage, desservi par une coursive, le visiteur apercevra un appartement 4 pièces entièrement aménagé. Dans une grande salle au rez-de-chaussée, les concepteurs ont prévu d'installer une exposition permanente pédagogique et interactive sur le thème de la construction et du développement durable. Au bout de cinq ans, il est prévu que l'Observatoire revienne à la Fédération de pêche, propriétaire du terrain. Maîtrise d'ouvrage : Le Pôle Alsace Energivie Architecte : Bertrand FRITSCH, agence Natura Concept Programme et inscription L'hôtel Golden Tulip à Saint Priest (69) Mardi 16 Octobre 2012 à 18h00 L'hôtel s'insère dans le plus pur respect de la topographie du site comme s'il semblait avoir toujours existé, tout en affirmant sa contemporanéité. Constitué d'un ensemble d'éléments minéraux émergeant du site naturel, le projet procure un effet d'objet flottant renforcé par le décalage de son implantation sur la parcelle, qui permet également d'accompagner la courbure du boulevard à l'approche du mail et de la ripisylve. Le décalage de trame urbaine se décline à l'intérieur du bâtiment et produit deux couloirs dégageant deux points de vues orientés vers le centre de l'agglomération lyonnaise et les Alpes. Les façades nord et sud, sont découpées en apparence selon trois corps de bâtiment avec des éléments verticaux longilignes en saillie enserrant des volumes végétalisés et des failles au vitrage sérigraphié. La dimension H.Q.E. donnée au projet tient essentiellement du bon sens. L'Atelier d'architecture Hervé Vincent, a travaillé sur l'orientation du bâti sur son terrain eu égard aux points cardinaux, aux vents dominants et à la présence ou non de nuisances, ainsi que sur l'inertie du bâtiment. L'accent a été mis sur la ventilation naturelle, donc sur la double orientation, les protections solaires passives telles que des végétaux à feuillage caduc judicieusement positionnés eu égard à la façade. La limitation des déperditions en hiver est traitée par une isolation continue renforcée. Une attention particulière est apportée à l'emploi de matériaux naturels à forte pérennité, à la qualité lumineuse des espaces, à la gestion des eaux pluviales et, lors du chantier, à la limitation des pollutions et nuisances diverses. Maîtrise d'ouvrage : COGEDIM - SCSP Architecte : Hervé Vincent, Atelier d'architecture Hervé Vincent Programme et inscription
PAROLES D'ARCHIS Témoignage de la prescription... Cher « concours d'architecture », Nous entendons régulièrement les critiques de certains Maîtres d'Ouvrages publics concernant le « concours d'architecture », trop long, trop compliqué, trop cher... Nous adhérons bien évidemment à l'idée qu'un « donneur d'ordre public » se doit de bien utiliser l'argent commun (tout comme l'architecte lorsqu'il travaille pour lui) mais les aménagements successifs de la loi MOP depuis sa mise en application vident de son sens un texte mis en place avant tout pour favoriser la qualité des constructions publiques. Cette « mise en coupe réglée de la loi MOP » fait qu'aujourd'hui la procédure du « concours d'architecture » est en quasi voie de disparition : pour le logement social par exemple (depuis l'extension de l'ordonnance de 2005 à tous les bailleurs sociaux) elle devient l'exception alors qu'elle était sensée être la règle pour toutes les constructions publiques de par leur destination ou leur financement. De plus en plus souvent, il semble que le « meilleur projet possible » ne soit plus le sujet, il est progressivement remplacé par « le taux d'honoraires le plus bas possible ». Cette tendance est dangereuse pour tous : si les architectes, déjà en état de survie professionnelle pour certains, ne peuvent plus se former eux-mêmes, recruter et former des collaborateurs, quel environnement vont-ils bien pouvoir imaginer et produire pour notre société ? Le président d'un grand bailleur social public du département me confiait récemment qu'il constatait une baisse de la qualité architecturale de ses projets de logement, liée selon lui à l'abandon progressif des concours d'architecture... Cher concours, je nous souhaite à tous que ces prises de conscience lucides gagnent du terrain et surtout qu'elles remplacent certaines visions à court terme qui peuvent être si dévalorisantes parfois pour nos métiers et notre environnement. Olivier Tissot Président du Syndicat des Architectes du Rhône |
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